Jocelyn Bérubé

Voyage entre ciel et mer

Dans cette veillée où mythes et légendes se côtoient, le conteur vous amènera dans un voyage aux horizons sans âges. Une légende des Premières Nations d’Amérique nous apprendra – enfin! – comment sont nés le jour et la nuit à travers un couple vieux comme le monde : Soleil et Lune. Puis, cap sur un mythe fabuleux gréco-latin tiré des Métamorphoses d’Ovide autour du personnage de Phaeton, fils du dieu-Soleil appelé Hélios qui part tous les matins à bord de son char de feu, pour apporter à la terre la lumière du jour; le fils piquera le char de son père… Nous lèverons ensuite le voile – et non la voile puisqu’elle n’existait pas encore – sur les circonstances de l’origine des vents sur notre planète

Assurez-vous bien au départ du voyage que la ceinture de sécurité maximale de votre imaginaire est bien détachée!

Jocelyn Bérubé : voix et violon

Kathia Rock

Kathia chanteuse

Membre de la Nation Innu, Kathia Rock est auteure compositrice et musicienne. Depuis son rêve au tambour, les scènes se sont multipliées, tant au Québec, en Europe, en Asie qu’à travers le Canada. L’univers musical de Kathia Rock est théâtral et teinté de poésie. Il s’inspire tant de l’urbanité que de la vie en communauté. Étant née et ayant grandi sur la Côte-Nord, toute sa pratique est fondée et inspirée de cette identité tant autochtone que québécoise. Ses repères culturels et sa créativité trouvent leur source dans cette double appartenance, cette double identité à laquelle elle est profondément attachée. 

Artiste multidisciplinaire, nous la retrouvons dans plusieurs productions comme comédienne, tant au théâtre, à la télévision que sur des longs métrages. Elle aussi, préoccupée par la transmission du bagage culturelle des ancêtres aux nouvelles générations, une grande part de son cheminement l’amène tout naturellement à « Passer au suivant».

Kathia Conteuse

“Mon cheminement dans les métiers de la scène me dirige inévitablement vers cet apprentissage de l’art de  conter, que j’entrevois comme une corde de plus, aux côtés de mes chansons, à mon «arc de la parole», parole par laquelle je veux redonner souffle à nos valeurs, en continuant d’explorer les thèmes qui me sont chers : le rêve, la liberté, la communion avec la nature, l’intimité, le rire, la famille, la maternité, l’amour, la résilience, le courage, la mort”.

Benoit Sioui

Membre de la nation huronne-wendat, appartenant au clan de l’ours, Benoit Sioui est identifié à la souche des traditionalistes de Wendake. Très jeune son destin se dessine et il demeurera en étroite interrelation avec les membres des Premières Nations de sa province. Sa femme provient d’ailleurs de la nation « innu » et il y a un réseau de contacts très étendu parmi les villages aborigènes.

Décembre 1965 marque la vie de notre conférencier car c’est la première fois qu’il prend la parole en public. À l’âge de 6 ans, son enseignante de première année le choisi afin de livrer un message de remerciement devant une multitude de personnes venues participer au traditionnel dépouillement de l’arbre de Noël à la salle Kondiaronk de sa communauté.

Pendant les étés, il s’initie à sa culture en devenant laceur (tresseur) de raquettes à neige dans les manufactures de sa communauté. Il fera également un bref séjour dans une entreprise familiale de fabrication de canots.

En 1971 et en 1972, il est choisi pour faire partie du club de hockey Pee-Wee Les Indiens du Québec. Ces sélections l’amèneront à fréquenter le pensionnat aborigène de Pointe Bleue (Mashteuiatsh) au Lac St-Jean. Cette expérience lui permet de côtoyer des jeunes venant de différentes nations et sera déterminante pour le reste de sa vie.

Après son passage au pensionnat, il développe un vif intérêt pour ses racines et commence sa quête de connaissances qui se poursuit toujours. Il lit avidement les principaux auteurs qui ont consacré des écrits à l’histoire et à la culture de sa propre nation, sans compter les nombreux livres qui meublent sa bibliothèque et qui traitent des autres Premières Nations. On peut dire de lui qu’il est un fin connaisseur de sa nation et qu’il peut discourir passablement sur les autres Premières Nations du Nord-Est du continent.

En 1973, éliminer d’un camp de sélection en vue de constituer un club de hockey de catégorie Bantam compétition, il comprend vite que ce n’était pas pour des raisons de talent qu’on l’a exclu mais bien en raison de ses origines. Ce samedi matin, il repart de l’aréna avec le sentiment de se sentir bien différent des autres et de ne jamais faire vivre une telle expérience à qui que ce soit. 

Les étés 78 et 79 vont marquer à jamais sa vie alors qu’il participe à des fouilles archéologiques en Ontario sur une partie de son territoire ancestral. À coup de truelle sur les sites Draper et Kondiaronk (Spang), il va alors voir apparaitre sous ses yeux avec émotion, centimètre par centimètre, une partie de son patrimoine enfoui depuis très longtemps.

Il entre par la suite à l’université Laval où il étudiera en sciences de l’administration des affaires. Conjuguant une approche pragmatique et un amour de la discipline, il en sortira diplômé d’un deuxième cycle. Sa recherche de maitrise portait sur la fonction publique des Premières Nations du Québec. De plus, son expérience de chargé de cours sera révélatrice pour lui car il s’aperçoit qu’il est très à l’aise devant un public.

En 1998, il est appelé à participer au film Kanata; l’héritage des enfants d’Aataentsic du scénariste et réalisateur René Siouï-Labelle. Ce film de l’Office nationale du film (ONF/NFB) du Canada relate l’histoire de son peuple, les Hurons-Wendat. Certaines séquences du film nous permettent de le voir livrer des prestations remplies d’émotions. De plus, on a également sollicité sa participation aux émissions de télévision suivantes : Les francs-tireurs de Télé Québec; Ça roule de TV5 et Premières Loges de Télémag.

Lancé pour la première fois dans une campagne électorale qui a cours dans son village en 2004, il reçoit un mandat politique de ses concitoyens à titre de chef. Parmi ses différentes attributions, il sera responsable des droits ancestraux et issus de traités ainsi que des revendications territoriales. À l’été 2011, il prend les rênes de la direction générale du Musée de la nation huronne-wendat jusqu’à la fin de l’été 2012, où il quitte pour relever un nouveau défi dans la fonction publique des Premières Nations. 

Au cours de sa vie, il reçoit de façon inattendue deux témoignages qui le toucheront au plus haut point. Un de ses neveux qui est quadraplégique lui apprend qu’il a été par son comportement une source d’inspiration pour ses études qui l’ont conduit à devenir avocat. L’autre concerne un traditionnaliste de sa communauté qui lui apprend qu’il a été un modèle pour lui quand il était adolescent. Son action et ses prises de position publique ont eu un impact qu’il ne soupçonnait pas. 

Participant aux activités spirituelles et traditionnelles de sa nation à la maison longue Akiawenrahk, il est un acteur social très impliqué dans sa communauté afin de garder vivantes les traditions de son peuple. Enfin, il est invité comme conférencier sur différents thèmes portant sur sa nation et les autres peuples aborigènes. On peut dire de lui qu’il est un individu passionné, chevronné et captivant qui ne laisse personne indifférent et communique efficacement avec tout genre de public.

Jean Désy

Né au Saguenay, Jean Désy est écrivain, médecin et voyageur. Il vogue entre le sud et le nord, entre les mondes de l’autochtonie et la grande ville, alliant l’écriture, l’enseignement et la médecine à la poésie. 

Le poète et médecin canadien Jean Désy (1954 – ) est un auteur prolifique qui oscille entre deux mondes: la médecine et la poésie, l’écriture et l’enseignement, l’autochtonie et le centre urbain. Loin d’en être déstabilisé, il en tire un équilibre qui ne se trouve que dans la présence du mouvement. Membre de l’Union des écrivaines et des écrivains québécois, il publie de la poésie, des récits de voyage, des contes, des nouvelles, des romans et des essais. Son écriture procure un appaisement porteur d’une condition : celle de mettre du sens dans notre vie, car il est question, toujours, d’humanisme dans son œuvre.